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Tag : Graphylight

17 Déc 2025

Lovers of Istanbul

Chronique d’un week-end à Istanbul

Les premiers pas à Sultanahmet sont lourds. Trop de monde, trop d’histoire, trop de signes à lire en même temps. La Mosquée Bleue et Sainte-Sophie se font face sans prêter attention à ceux qui passent.

La Citerne Basilique change le rythme. Tout ralentit. La lumière disparaît presque. Les reflets tremblent.

À Gülhane, la flânerie s’installe. À la Süleymaniye, du haut de la septième colline, la ville paraît plus calme, mais elle continue de bouger, partout.

Balat ramène au sol. Des maisons colorées, des murs fatigués, des vies qui se croisent sans mise en scène. C’est là que la distance commence à se réduire, sans prévenir.

À Karaköy et Galata, Istanbul reprend de la vitesse. Tout s’enchaîne. Il faut suivre, ou accepter d’être dépassé.

Le ferry vers Üsküdar impose un autre tempo. Sur l’eau, la ville se transforme. Elle n’est plus écrasante. Elle devient presque familière. Le Bosphore comme une pause nécessaire. Üsküdar apparaît lentement. Kız Kulesi reste immobile.

Face à Kız Kulesi, je comprends que quelque chose s’est installé.

Lovers of Istanbul n’est pas un récit de voyage, juste une série photographique faite de déplacements, d’attentes et de regards laissés ouverts. C’est le moment précis où l’on accepte de s’attacher, sans chercher à expliquer pourquoi.

17 Juil 2025

Irish Tour

Irish Tour est le fruit de plusieurs voyages à travers l’Irlande, réalisés à moto ou en voiture, au fil des années, pour parcourir ses routes étroites, longer ses falaises, traverser ses vallées balayées par le vent.

Cette série photographique explore la relation entre les paysages bruts et mouvants de l’île et les moments suspendus qui naissent dans la lumière changeante, les ciels incertains, les instants de solitude ou de partage, territoire à la fois rude et profondément humain.

Plus qu’un carnet de route, Irish Tour est une invitation au regard : un voyage visuel et sensoriel à travers un pays où la nature, le climat et les rencontres façonnent chaque image.

Ici, la photographie se fait au rythme des bourrasques, des silences et des rencontres. Celles des pubs, lieux de chaleur et d’humanité, où l’on partage une bière, un rire, une histoire, les rencontres y sont simples, sincères.

Oui la météo est capricieuse, c’est vrai, mais c’est aussi ce qui fait la magie du voyage. Ciel tourmenté, arc-en-ciel fugace, pluie fine sur les pierres anciennes… tout participe à l’atmosphère unique de l’île. Entre brumes mouvantes et éclaircies soudaines, chaque paysage semble renaître sous une lumière nouvelle.

On ne traverse pas l’Irlande, on la découvre, au rythme de ses caprices, en sillonnant ses routes sinueuses. Chaque détour m’a offert une surprise, un éclat de ciel, une averse furtive ou un rayon de soleil inattendu.

L’Irlande, c’est un paysage, une lumière, mais surtout une âme.

Une balade irlandaise, avec l’envie — toujours — d’y retourner.

11 Juil 2025

Hit the road in Morocco: lumière brute et regards croisés

Terminer un portfolio, c’est toujours un moment à part.


Un mélange d’émotion — celle de partager un bout de route, un fragment d’univers — et de soulagement : celui d’avoir porté un projet jusqu’au bout, avec ses choix, ses limites, ses coups de cœur.

Il y a des voyages qui s’installent doucement dans la mémoire.

Et puis il y a ceux qui restent à fleur de peau. Le Maroc, c’est ça.

Des kilomètres avalés, l’appareil en bandoulière, le regard en alerte. Pas vraiment d’itinéraire figé. Juste une envie de route, pas toujours carrossable, de visages, de lumière.

Ce portfolio marocain n’échappe pas à la règle. Il clôture une étape, mais il laisse aussi une ouverture. Une promesse de retour.

Le Maroc est une terre d’intensité. Une lumière franche, qui accroche les visages, sculpte les ombres et donne aux matières une présence presque tactile. C’est aussi un territoire de contrastes : entre minéral et végétal, silence du désert et tumulte des médinas, fixité des montagnes et flux incessant de la vie.

Photographier ici, c’est accepter de se laisser bousculer. Il faut parfois poser l’appareil, simplement regarder. D’autres fois, tout va très vite, et il ne reste qu’un instant pour saisir un geste, un regard, une trace.

À travers ces images — un peu plus de 250 — je ne prétends pas raconter « le » Maroc.

J’y partage un itinéraire sensible, ponctué de rencontres, de décors arides, de fenêtres entrouvertes sur l’intime et le quotidien. C’est un Maroc vu de l’intérieur, du bord des routes, des ruelles en contre-jour, des pauses silencieuses à l’ombre des palmiers, sans chercher l’exotisme, juste en écoutant ce que le pays voulait bien offrir. Des instants simples, souvent suspendus. Des regards. Des textures. Des éclats.

Pas de mise en scène. Pas d’artifice.

Juste la route. Et ce qu’elle met sur le chemin.

L’idée d’y revenir s’impose déjà.
La prochaine fois, ce sera peut-être en moto. Pour sentir la route, encore plus proche. Mais pour l’instant, voici ce premier chapitre.

Pour retrouver cette lumière, toujours fidèle.

Bonne découverte, bonne route à vous aussi.

Hit-the-road-in-Morocco

17 Mar 2025

Foundry in Myanmar

Voyage au Myanmar : immersion dans une fonderie artisanale

En 2019, lors d’un voyage au Myanmar avec mon amie Catherine, j’ai découvert un savoir-faire fascinant. L’artisanat traditionnel me passionne, et chaque voyage en Asie est une opportunité d’explorer des métiers anciens, souvent méconnus ou en voie de disparition. Certains pays, comme l’ex-Birmanie, regorgent d’artisans aux gestes d’une précision remarquable.

À la découverte d’une fonderie à Mandalay

Un soir, en flânant dans les rues de Mandalay, j’ai remarqué une fonderie artisanale en pleine activité. Intrigué, j’ai capturé quelques images, bien que frustré de ne pas assister à l’ensemble du processus de fabrication. Cette fonderie produit notamment des woks en aluminium pour la restauration ainsi que des grilles d’évacuation des eaux.

Ne sachant pas si je retrouverais l’endroit, j’ai décidé d’y retourner dès le lendemain matin. Mon objectif : documenter le processus de fabrication et entrer en contact avec ces hommes au savoir-faire exceptionnel.

Un processus de fabrication manuel et exigeant

Le travail commence par le recyclage de l’aluminium. Les matériaux sont récupérés, triés par des femmes, puis concassés avant d’être fondus dans un four à haute température. Ce processus manuel demande une endurance impressionnante.

Malgré des conditions de travail éprouvantes, une solidarité étonnante règne dans l’atelier. J’ai été accueilli avec bienveillance, et j’ai pu photographier en toute liberté, porté par une curiosité mutuelle.

Le coulage du métal en fusion nécessite une parfaite coordination. Après la fonte, le métal est versé dans un moule préalablement nettoyé et graissé. Un responsable veille au bon déroulement et scelle le moule une fois le volume rempli. Quelques minutes plus tard, le démoulage a lieu, et le cycle recommence.

Un reportage photographique sur un savoir-faire unique

Ce moment passé auprès de ces ouvriers m’a profondément marqué. Leur accueil chaleureux, leur maîtrise du geste et cette chorégraphie incandescente forcent l’admiration. À travers mes photographies, j’espère mettre en lumière ce métier ancestral, symbole d’un patrimoine artisanal.

Retrouvez l’intégralité du reportage dans mon portfolio :Work in a foundry

15 Déc 2021

Bare Chests

Bare Chests, les demi-nus à la manière de..

Une série en Noir et Blanc inspirée par un photographe que j’adore, qui a fasciné mon regard, Jeanloup Sieff. Une envie latente de réaliser à mon niveau, ce qu’il avait si brillamment illustré à travers « Torses Nus ». Une série de portraits en demi-nu, et très rarement en nu caché pour respecter l’idée de départ de ce photographe.

Une série pour laquelle je recherche des modèles Hommes et Femmes, pour enrichir au fur et à mesure des rencontres Bare Chests

Un lien vers le portfolio: Bare Chests

 

 

 

22 Déc 2020

Before and After in Myingyan III

Before and After in Myingyan III.

Troisième de la série pour vous montrer un peu l\’envers du décor, entre le rendu de la photographie finie et l\’instant d\’avant ou d\’après. Juste vous montrer combien la photographie est l\’art de l\’instant, du millième de seconde. Il vous suffit de faire glisser le curseur du milieu pour découvrir la scène qui suit ou précède.

Cette photographie est issue de ce portfolio, Bagan & Myingyan

beforeafter

07 Déc 2020

Jade Market

Jade Market est un endroit incroyable à Mandalay. Un endroit où vous découvrez dans une effervescence incroyable, l’habilité et la décontraction des artisans, la concentration des acheteurs, qui examinent la qualité des pierres sous leur lampe. Naturellement entre les acheteurs, les badauds, les artisans, vous aurez toujours une mini ville pour alimenter tout ce beau monde.

Le marché aux jades se situe en plein Mandalay, vous vous sentez sur une autre planète, là où les normes de sécurité feraient se dresser les cheveux sur la tête à beaucoup d’organismes du même nom…

Très peu de touristes dans ce marché, qui traite la richesse du sol Birman chaque jour.

Le lien vers le portfolio: Jade Market

07 Déc 2020

Mandalay Railway Station

Au Myanmar, il suffit de visiter une station pour voyager. A travers la fenêtre d’un train, c’est un monde qui s’ouvre à vous, un monde de voyageurs journaliers.

Une série de portraits réalisée en attendant que le train reparte, dans la gare de Mandalay.

Située sur les bords de l’Irrawaddy , Mandalay est la deuxième plus grande ville de la Birmanie. Le fleuve Irrawaddy, artère historique majeure, reste importante pour le transport des produits agricoles tels que le riz et les légumineuses, l’huile, le bambou, le teck et les poteries.

Traditionnellement, Mandalay est un bastion ethnique et culturel birman, mais un afflux massif de Chinois au cours des 20 dernières années a expulsé les Birmans de son centre.

Mandalay Railway Station est un nœud ferroviaire important : située à l’extrémité de la ligne de Rangoun, elle est le point de départ de branches vers Pyin U Lwin (Maymyo), Lashio, Monywa, Pakokku, Kalaymyo, Gangaw, et, vers le nord, Shwebo, Kawlin, Naba, Kanbalu, Mohnyin, Hopin, Mogaung et Myitkyina.

Voici le lien vers ce portfolio: Mandalay Railway Station

09 Nov 2020

Apparence(s)

Apparence(s), diptyque sur les personnes tatouées

Il y a longtemps que je souhaitais réaliser cette série photographique , loin des préjugés archaïques, juste le souffle coupé par la beauté des courbes dessinées sur d’autres courbes, une mise en valeur de ce qui est personnel et qui est souvent enfoui.

Le lien vers le portfolio: Apparence(s)

Ce qui apparaît au-dehors. Ce qui paraît extérieurement. Ce qui se voit au premier abord, en surface, une représentation, comme une vraisemblance, une probabilité. Autant qu’on peut en juger d’après ce qui paraît extérieurement, assimiler la réalité à l’apparence.

La société veut sauver, ménager les apparences, faire en sorte qu’il ne paraisse rien au dehors qui puisse être blâmé ou condamné. Quitte à être sous de fausses apparences.

Mais il ne faut pas se fier au(x) apparence(s). Elles sont trompeuses. Remplies de faux-semblants. Il faut les défier, comme une (légère) apparence de liberté, d‘espoir.

Les sacrifier, se moquer du qu’en dira-t-on.

Loin de cette conformation, il y a ce qui est caché.

Il reste alors cette apparence de beauté  à ces Femmes, à ces Hommes…  

15 Juin 2015

Portrait(s)

C’est dans le cadre de ce rendez-vous photographique, qu’à eu lieu le concours photo FLASH-EXPO de la ville de Vichy qui m’a permis d’avoir le Prix du Public et d’exposer à la galerie du centre culturel Valery Larbaud.

Je ne peux que vous inciter à découvrir cette manifestation.

Portrait(s), Rendez-vous photographique du 12 juin au 6 septembre 2015affiche-Portraits-3

La ville de Vichy se met à l’heure de la photographie pour la troisième année consécutive avec « Portrait(s) ». La manifestation, qui se tient du 12 juin au 6 septembre, est la seule en France à être centrée exclusivement sur l’art du portrait. Elle présente une pluralité de visions, célèbre toutes les formes de portraits, les plus classiques comme les plus inattendues. Elle s’appuie sur la tradition documentaire mais aussi sur des dispositifs plus conceptuels ou fictionnels, offrant un bouquet d’expositions à la fois exigeantes et grand public.

Le rendez-vous photographique « Portrait(s) » est une manifestation internationale qui se tient simultanément en centre-ville, dans l’espace des galeries du Centre Culturel Valery-Larbaud, et à ciel ouvert, devant l’église Saint-Louis ou encore sur l’esplanade du lac de l’Allier. C’est donc une vraie déambulation photographique que propose la ville avec ce festival qui met en lumière à la fois des découvertes et des redécouvertes, des oeuvres de photographes reconnus et des photographies d’artistes plus jeunes. Sous le soleil estival, les promeneurs sont conviés à une flânerie ponctuée d’images, où l’on reconnaît tantôt les traits de visages célèbres tantôt ceux de visages anonymes qui pourraient être nos proches.

Depuis 2014, le festival Portrait(s) confirme également son engagement auprès de la photographie contemporaine en offrant une résidence à un artiste. Cette année c’est le photographe Turc Yusuf Sevinçli qui a arpenté un mois durant la ville et posé un regard plein d’humanité sur ses habitants.

La troisième édition de « Portrait(s) » réunit onze artistes.
Dans les galeries du Centre Culturel Valery-Larbaud, construit au début du siècle dernier, sont présentés Martin Schoeller, Bruce Wrighton, Alejandro Cartagena, Richard Pak, Kourtney Roy, Mat Jacob, l’Une et l’Autre.

L’Allemand Martin Schoeller réalise des portraits cadrés très serrés de jumeaux et face à ces visages en miroir, offrant de spectaculaires ressemblances, soulève la question de ce qui fonde l’individu et son identité.

L’Américain Bruce Wrighton a réinventé la street photography dans les années 80 avec ses portraits à la chambre 20X25 des gens modestes de Binghamton, une ville de l’Etat de New York où il vivait jusqu’à ce qu’il disparaisse prématurément à 38 ans, en 1988.

Le Français Richard Pak est allé chercher l’émotion dans les foules des concerts de rock, guettant dans les visages des fans recadrés au plus près ces manifestations de ferveur, de fièvre ou de stupeur qui sont proches de l’extase ou de la transe.

Le Dominicain Alejandro Cartagena dresse le portrait social et urbain de Mexico à travers une étonnante série de photos représentant des ouvriers mexicains qui se rendent chaque jour au travail, travailleurs invisibles parqués comme du bétail à l’arrière de pick-ups hauts en couleurs.

Kourtney Roy, jeune Canadienne établie à Paris, a imposé depuis quelques années sa haute silhouette dans des autoportraits qui manient autant le glamour que l’autodérision.

Mat Jacob, Français lui aussi, a parcouru la Chine, le Mexique, la Russie, la Birmanie, la Cisjordanie, dressant une cartographie discrète et sensible de la planète et de ses habitants.

L’exposition L’Une et l’Autre présente un extrait de la collection des « Carnets de route », série de récits photographiques élaborés dans les ateliers 100 Voix ! ouverts aux victimes de l’exclusion et résidentes dans les structures d’accueil de l’association Aurore.

Sur l’esplanade du Lac de l’Allier, les promeneurs peuvent découvrir une exposition de l’Américain Elliott Erwitt. Cette figure mythique de l’agence Magnum présente une soixantaine de portraits tendres et espiègles, réalisés des années quarante à nos jours.

Place Saint-Louis, ce sont les photos des Vichyssois, fruits d’une commande passée à Yusuf Sevinçli qui sont exposés. Ce photographe, familier des territoires urbains, a multiplié les rencontres au cours de son séjour à Vichy en mars dernier, prenant le temps de parler à chacun, créant un lien qui donne à chaque portrait une dimension à la fois intime et universelle.